RECHERCHE ET PREPARATION
Pour les plongeurs lacustres et tous les habitants du pourtour du lac du Bourget cet avion est un mystère, une légende. Pour une équipe de plongeurs passionnés d’épaves, cet avion s’apparente à la recherche du Graal : il faut absolument remonter sa trace. Internet et les archives de la presse locale vont nous proposer des pistes et des renseignements.
Alain Pinot nous fait la gentillesse de venir nous aider pour une recherche au sondeur dans la zone du lac où la profondeur est comprise entre 110 et 120 mètres, vers Conjux. Utilisant une méthode de quadrillage qui a fait ses preuves, Alain ne tarde pas à nous trouver un bel écho. Celui-ci se détache du fond d’environ 6 mètres. La profondeur est de 112 mètres ! Une plongée déraisonnable qu’il va falloir bien préparer. Jean-Pierre Imbert, avec qui quatre d’entre nous ont suivi les stages de plongeurs Trimix, suggère de descendre de dix mètres par an afin de se familiariser avec la profondeur. Progressivement nous atteignons la zone des 110-115 mètres. Les gaz sont testés avec succès, notamment l’ajout d’un trimix intermédiaire. Puis les procédures de lignes de décompressions avec l’accrochage de l’oxygène à 6 mètres sont validées. Nous irons plonger en mer sur des épaves profondes, comme sur le Dornier 24, le Heinkel 111, le Tirpitz ou encore le Torpilleur 207. Mais le problème des tables de décompressions reste entier. Jean-Pierre Imbert nous réalisera des tables spécifiques que nous testerons à plusieurs reprises. Marc Donzel réalise des examens Doppler lors des stages de Jean-Pierre. Il nous auscultera au sortir de l’eau de plusieurs plongées, nous rassurant sur l’absence totale de bulles. Des descentes en pleine eau ainsi que des procédures de sauvetage d’urgence en lac viendront finaliser la longue préparation de cette plongée d’exception.