Biblio :
Bien évidement : « Naufrages en Provence Corse et Ligurie, Fascicule N°20 : Epave déraisonnable » de Anne et Jean-Pierre Joncheray, Evelyne et Cédric Verdier » édité par les cahiers d’archéologie subaquatique.
On trouve à la page 1111 du fascicule N°17 des informations complémentaires et des images.
Septembre 2010
UN PEU D'HISTOIRE
 
Découverte en 1954 par Jean-Luc Scavone et Michel Reynouard, cette épave est longtemps resté sans nom.  
 
Trois bâtiments portent le même nom : Le premier a été construit en 1912, francisé le 18 novembre 1912, appartenait à l'Entreprise de Consctruction des Grands Bassins de Toulon. Il mesurait 21 mètres de long, et 5 de large. Construit chez C. Böele et Zonen, de Slikkerveer, en Hollande, il est indiqué perdu en 1926. Le second, construit en 1911 à Alblasserdam, en Hollande également, francisé en 1927, s'était appelé "Précurseur". Appartenant à la Société des Grands Travaux de Marseille, puis Fougerolles, il mesurait 21,50 mètres de long pour 5,05 de large. Inscrit au Véritas dès 1927, déclassé en 1939, reclassé en 1850 après travaux, il est indiqué "dépecé" en 1961. Le troisième, enfin, construit en 1960 pour Fougerolles, déclassé en 1978, semble trop récent.
 
Le mot GAPEAU est inscrit à la poupe et aucun élément ne permet de déterminer la date et les circonstances du naufrage, postérieur à 1959.
Le Gapeau
Le Gapeau en 1937 (Cliché Marius Bar)
L'épave repose bien droit sur sa quille en très bon état si on excepte sa cabine détruite, véritablement dissoute par la vie marine, libre de filets, proue orientée vers l'ouest, sud-ouest. Aujourd'hui tombée, la cheminée intacte, énorme et très haute culminait à 60 mètres.
Le pont est atteint vers 65-66 mètres et l'arrière est légèrement plus bas que l'étrave. Un câble de remorque demeure encore sur l'épave. Des superstructures il ne reste plus beaucoup de vestiges : la salle de bains, les cuisines et au-dessus le plancher de ce qui fut la passerelle, avec des restes de barres et de compas. Un peu en arrières, les panneaux de la machinerie sont encore ouverts. Les treuils et les commandes du gouvernail demeurent.
 
Plus bas, un gouvernail en position légèrement bâbord, une hélice aux curieuses pâles tronquées, et une coque intacte, sans apparemment de trace de voie d'eau.
Le tout recouvert d'huitres, et colonisé par des nuages d'anthias repose sur un fond de sable vaseux très clair, en pente légère, parfois recreusé par les courants.
C'est lors d'un séjour chez Véro et Joël du club Azur Plongée à la Madrague que nous avons pu rendre visite à cette belle épave. La mer ne nous permettant pas d'aller voir celles que nous convoitons depuis quelques temps, plus profondes, nous voilà parti pour le Gapeau. Nous sommes tous des plongeurs de lacs et certains, dont je fais partis, ont du mal avec les vagues... enfin les vagues ne nous aiment pas !!!
 
Les équipes sont composées dans l'ordre de départ de :
- Mike, Franck Robert, (le belge de l'étape), et mézigue,
- Liesbeth Teekens et Alain Steiner,
- Franck Bonnet, Arnaud Fleury et Joël Gallien.
 
C'est donc une réunion internationale puisque trois nationalités sont représentées...
 
En cette belle matinée, la mer est pour le moment tranquille. Nous allons mettre une demi heure pour nous rendre sur zone, c'est parfait. Après un brief complet entre nous, sur nos gaz et les vérifications d'usage quant à notre matériel, nous voilà parti. La descente est belle dans le bleu. Soudain, l'épave apparait posée sur un fond clair par 74 mètres de fond au plus profond. Nous allons faire plusieurs fois le tour afin de réaliser les images souhaitées. La faune est très nombreuse et les couleurs magnifiques. Beaucoup, beaucoup d'anthias dansent autour de chacun et il est parfois impossible de distinguer la tôle, tellement les poissons sont nombreux !! Le bateau est bien conservé et très agréable puisque ni filet ni fil de pêche ne viennent mettre en danger le plongeur.
 
Notre palanquée, a convenu de faire un petit point quand les ordinateurs afficheront 100 minutes de déco. Je suis donc le premier à faire signe, plongeant à l'héliox 10/90. Nous regagnons tranquillement le bout posé à quelques mettre de l'étrave.... Un gros congre viendra retarder un peu notre run time... La remontée s'égraine par une succession de paliers, commencées à 55 mètres, de la façon accoutumée. Tout le monde sortira bien avant moi. Mike et moi serons les derniers à rejoindre le bâteau de Joël après 165 minutes d'immersion pour un temps fond de 30 minutes. Mike aura la gentillesse de rester avec moi une fois ses paliers terminés !! Les méduses très nombreuses en surface,  en cette période de l'année, nous feront passer les minutes un peu plus vite.
 
A la surface, les choses ont changé : pour monter sur le pneumatique, ce n'est pas simple. La mer s'est levée. Nous mettrons un peu plus d'une heure, malgré les deux moteurs de 225 chevaux pour regagner le port... un sacré sport, auquel Jojo n'adhère pas.... nous avons moins de souci dans nos lacs... Bon, ok, il y a moins de belles épaves ...
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