LEGENDE DES IMAGES
 
Le port de Benalmadena (Andalousie – Espagne)
La côte à Benalmadena (Andalousie – Espagne)
Le Mahi-Mahi, superbe Rodman 1620 avec Mark son skipper.
Mark en manœuvre d’approche sur zone
L’image de l’écho sur le sondeur.
Armin attendant le top pour la mise à l’eau. La mise à l’eau se fait dans le courant. La bouée, reliée à la gueuse, est atteinte avec effort.
Jean-Marc et Marc, fins prêts.
Marc éclaire le canon, la découverte est de taille.
La cassure recouverte de filets, un nuage d’Anthias se disperse sur notre passage.
La cassure, selon toute vraisemblance, est le point d’impact de la torpille.
Reste de superstructure sur le pont du C3
Le congre et le plongeur tek !
Tôle déchirée en lieu et place du kiosque.
On plonge ou on mange ?
Ballade sur le pont avec l’inévitable dévidoir en main.
Au palier de 9 mètres : Marc, Franck et Armin, la dernière palanquée est plus bas.
Belle récompense, des dauphins viennent jouer dans notre sillage sur le chemin du retour.
De gauche à droite : Franck, Armin, Marc et Jean-Marc.
De gauche à droite : Franck, Armin, Anthony, Marc, le moussaillon Léo, François, accroupi Mark notre skipper sur le Mahi Mahi.
Le matériel nécessaire.
Le matériel à la parade devant le Costa Diving Center, histoire d’impressionner le passant.
Le matériel.
Récupération du précieux Trimix pour la plongée du lendemain.
La découverte du C-3
        La suite...
   Le C3 de Malaga
En septembre 1997, Antonio Checa, avocat de Malaga, pêche sur un site connu pour être riche en poissons, signant la présence d’une roche ou d’une épave. Il a alors la surprise de voir remonter une nappe de gasoil à la surface. Intrigué, Antonio décide de faire des recherches en archives et il découvre que le gasoil pourrait provenir de l’épave du C-3. Il veut en avoir le cœur net et fait appel à une société de Barcelone qui possède un ROV (Remote Operated Vehicle) équipé d’une caméra. Plusieurs plongées effectuées en 1998 permettent de ramener les premières vues de ce qui pourrait être le C-3. Néanmoins, la mauvaise visibilité et l’état de l’épave ne permettent pas de l’identifier formellement.
 
En octobre 1998, la marine espagnole envoie sur zone le Mar Rojo et une équipe de plongeurs qui identifient l’épave comme étant celle du C-3 parachevant ainsi le travail de recherches d’Antonio Checa.
 
L’opération Ursula ou les conséquences inattendues de la chute du mur de Berlin en 1989
 
L’effondrement du bloc de l’Est et la réunification des deux Allemagne en 1990 permettent à de nombreux historiens et chercheurs d’accéder aux archives, jusque-là inaccessibles.
 
Une des découvertes les plus surprenantes est celle d’une opération en relation avec l’intervention allemande en Espagne lors de la Guerre Civile de 1936, baptisée « Opération Ursula ».
 
En juillet 1936, Arturo Genova, ancien attaché naval de l’ambassade d’Espagne de Paris, propose à l’Amiral Moreno, commandant de la flotte nationaliste, de se doter de sous-marins afin de combattre l’escadre républicaine. Par son blocus du détroit de Gibraltar, elle empêche tout transfert des troupes nationalistes de Franco basées au Maroc.
 
L’amiral Moreno prend alors contact avec l’officier de liaison allemand, le commandant Wagner, pour obtenir de l’Allemagne la cession de quelques sous-marins. Le haut commandement allemand, l’OKM, et en particulier l’amiral Raeder, chef de la Kriegsmarine, y sont opposés du fait des risques politiques d’une telle cession. Néanmoins, en coordination avec l’Italie qui fait de même, Hitler décide d’envoyer 2 U-boot en support des forces nationalistes de Franco.
 
Cette opération baptisée du nom de code « Ursula » – prénom de la fille de Döntiz commandant suprême des U-boot – est destinée à fournir dans l’esprit de l’OKM un entraînement opérationnel à l’armée sous-marine allemande, alors en pleine renaissance.
 
Le 20 novembre 1936, les U-33 et U-34 appartenant à la seconde flottille « Saltwedel » de Wilhelshaven, sous le commandement respectif des lieutenants de vaisseaux Kurt Freiwal et Harald Grosse, reçoivent ordre d’appareiller pour l’Espagne. Leur mission est d’attaquer tout cuirassé ou croiseur républicain rencontré, tout en s’assurant que leur présence reste secrète. A cette fin, toute marque d’identification est effacée sur leur coque et les 2 U-boots partent de nuit pour éviter d’être vus, même des autres navires allemands !
 
Le 28 novembre, les 2 U-boots arrivent dans les eaux méditerranéennes et se rendent dans les zones de patrouilles attribuées aux sous-marins allemands – Malaga pour le U-34. Les commandants se mettent alors à la recherche de cibles. Le 1er décembre, le U-34 torpille sans succès un destroyer républicain. Le 5, une nouvelle attaque sur le destroyer Almirante Antequera se solde par un échec. Le 12 décembre, l’U34 retourne sur Malaga.
 
A 14h00, le lieutenant de vaisseau Harald Grosse aperçoit un sous-marin à la surface. Aussitôt, il se met en position d’attaque. L’U-34 lance une seule torpille G-7a qui fait cette fois mouche à 8 mètres derrière la proue de sa cible. A 14h19, le C-3, sous-marin de la marine républicaine sombre avec 44 hommes prisonniers de sa coque devenant ainsi les premières victimes de l’opération « Ursula ».
 
Septembre 2002 : genèse d’une expédition
 
Comme lors de toute rencontre entre plongeurs, les repas sont l’occasion pour chacun de raconter « son » épave. Au cours d’un stage Trimix hypoxique, organisé par Jean-Pierre Imbert (IANTD – France) en septembre 2002, Armin Sidali, responsable du Costa Diving Center de Malaga, nous conte l’histoire du C-3.
 
Le peu de sous-marins accessibles en plongée, l’intérêt historique, la localisation connue de l’épave et le fait qu’aucun plongeur sportif n’ait visité le C-3, font naître en nous l’envie de monter une expédition. L’enjouement et le dynamisme d’Armin nous ont permis de réaliser notre rêve commun dès le 2eme trimestre 2003.
 
Avril 2003 : l’expédition C-3
 
J1 - Dimanche 27 avril : l’équipe se retrouve à Malaga pour une première plongée « découverte des eaux espagnoles ». Objectif : le Menapier, cargo de 117 mètres, coulé en novembre 1917 par abordage avec le S.S Iddesleigh. Chargé de minerai de fer, il a sombré par 40 mètres de fond.
 
Notre arrivée à la verticale de l’épave est saluée par la présence d’un poisson lune qui vient nous observer de son oeil goguenard. L’immersion se fait dans une eau verdâtre, offrant une visibilité d’une demi-douzaine de mètres qui n’est pas sans rappeler les eaux de la Manche ou bretonnes.
 
Nous trouvons au fond un navire posé à plat avec une fracture au point d’impact. L’épave est relativement bien conservée même si les superstructures ne sont plus existantes. La faune est assez riche, constituée notamment d’énormes dentés et de mostelles. Le poisson lune revient nous rendre visite au cours de la plongée.
 
J2 - Lundi 28 avril : nous embarquons à bord de Mahi Mahi, superbe Rodman 1620, équipé pour la pêche au gros et skippé de main de maître par Mark. La  profondeur supposée de l’épave (66 mètres) nous a fait préparer un Trimix 19/35 (19 % d’oxygène, 35 % d’hélium) pour le mélange fond. La décompression se fera avec un nitrox 70 (70% d’oxygène) qui sera pris à 12 mètres. Jean-Pierre Imbert nous a préparé des tables de décompressions spécifiques avec une seule « déco » pour simplifier la plongée.
 
La mise à l’eau se fait dans le courant. La bouée, reliée à la gueuse, est atteinte avec effort. La descente s’effectue dans une eau assez claire jusqu’à environ 35 mètres, puis de plus en plus chargée en particules. A 45 mètres, l’eau se trouble pour devenir opaque à 50 mètres. La surprise est de taille comparée aux plongées sur les côtes françaises de Méditerranée ! A 65 mètres, il fait nuit noire et nous nous retrouvons en face d’une masse métallique car, par chance la gueuse est tombée en plein sur l’épave.
 
La présence de trous rectangulaires de purge de ballast et la forme de la coque arrondie caractéristique enlèvent le doute : nous sommes bien sur un sous-marin ! Le bonheur ! Nous posons un fil d’Ariane et avançons à tâtons. Notre progression se poursuit jusqu’à une cassure qui selon toute vraisemblance ressemble à l’impact de la torpille. Un nuage d’Anthias se disperse sur notre passage et une énorme langouste sort d’un trou à ballast à la rencontre des intrus.
 
La remontée s’effectue calmement, les paliers sont faits dans la joie de ce moment inoubliable : le C-3 était au rendez-vous !
 
J3 - Mercredi 30 avril : le vent de terre souffle sur la baie de Malaga et se renforce au fil de la matinée. Malgré tout, nous décidons de prendre la mer. Arrivés sur zone, elle est trop agitée pour tenter ce type de plongée. Nous prenons la sage décision de reporter la plongée au lendemain, les conditions optimums de sécurité n’étant pas réunies. Pour nous récompenser, des dauphins viennent jouer dans notre sillage sur le chemin du retour.
  Chemin du Curé
    Accueil
  L'Hirondelle (Léman)
  Le Bananier
  Le France de nuit
  La Chartreuse
  L'avion du Bourget
   Articles                        ►
   Liens utiles
   A vendre
   Bibliographie             ►
  Beatenbucht
  Le Guyane
  Techniques et matos ►
   Spéléo                        ►
   Le rEvo                       ►
   La photo subaquatique
  Le José Ibanez
  Le Heinkell 111
  Le Dornier 24
  Le Haven
  Le C3 de Malaga
  Rivaz (Léman)
  Le Gapeau
 Lac Baïkal
  Les Meuniers
  Château de Chillon
  Le Jura (Bodensee)
 Maréchal Canrobert
  Grande Cale
  Le Lagoubran
   Plongeouilles            ►
  Groenland 
  Le MFP 625
   Nos parutions
  U-455
      Expés et plongées    ►
HELIOX
Plongée
Mers & Océans
  Barrage - Vouglans
Lacs et Barrage
Que vous soyez débutants ou confirmés, plongeurs air, Nitrox ou Trimix, amateurs d'épaves, de tombants ou encore de petits poissons ce site vous permettra de prolonger votre passion ...  même loin de l'eau.
Plongées aux mélanges