Une bien belle journée pour un beau rassemblement de recycleurs à la Pierre à Bise. L'endroit est habituellement fréquenté par des fédéraux humidifiés en manque de narcose...
21 août 2010
Rassemblement de recycleurs
à la Pierre à Bise
Axiome mathématique: la distance la plus courte qui relie deux points est la ligne droite.
Le concept est plutôt clair… Et pourtant. Prenez un gars comme Patrick, mettez lui un volant dans une main et un GPS dans l’autre, et dites-lui d’aller de Genève à La Pierre-à-Bise. Il passera par Aix-les-Bains avant de remonter par un col perdu au milieu de nulle part. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué?
Mais bon. Vu qu’il a pris un peu de marge et roulé comme si Chuck Norris était à ses trousses, il parvient malgré tout à arriver le premier sur les lieux. Même le soleil n’est pas encore levé !
A peine le temps qu’il débarque son rEvo et que Nico fasse de même avec son menhir noir qu’un second véhicule arrive. Venu du fin fond du Valais et malgré moult heures de route, Bernard est en avance. Une ponctualité presque… militaire !
Bientôt, tout le parking doit afficher complet. En prévision d’une semaine d’exploration d’épaves profondes chez Joël Gallien à Saint-Cyr, tout un petit monde de recycleux helvético-hexagonal a choisi le lac du Bourget pour une plongée préparatoire dans la zone des 100 mètres. Comme le dirait un célèbre photographe grenoblois fan de rugby: «Aujourd’hui, ça va envoyer du gros!»
Bien vite, les binômes se forment. Perdus au milieu d’un nuage de rEvo, Stéphane et Nico en Sentinel daignent accepter Patrick dans leur palanquée. Transbahutant tant bien que mal un scooter presque aussi imposant que la seule chose qui arrive à la cheville de « qui vous savez », le Blache décide de s’immerger avec Mike The Brick, organisateur de la journée. Et tandis qu’Alain et Lili introduisent un MicDiver – bizarrement pas plâtré pour une fois - dans leur couple, Alex joindra son Meg au mini-rEvo flambant neuf de Bernard. C’est pas du Joly tout ça ?
Une organisation pareille, «ça calme»!
Mais voilà qu’apparaît la véritable pierre angulaire de la journée. Son Shearwater faisant des caprices, Markus ne pourra tremper ses palmes. Exemplaire dans l’adversité, il ne se laisse pas démonter pour autant et se démultiplie, aussi bien au portage des bail-out que derrière le boitier de l’appareil photo.
Avec un tel chef d’orchestre, tout semble réglé comme du papier à musique. Enfin, presque… Mais finalement, les palanquées s’immergent. Démentant par l’acte tous les commentaires médisants de son entourage sur l’encombrement de ses machines, la première équipe à sonder et celle des Sentinelleux. Ou plutôt, des Sentinélites…
Alors que la zone des 100 mètres approche et qu’ils négocient le contournement du filet, Stéphane et Nico entendent des bruits qui résonnent de manière suspecte dans un tel environnement. C’est Patrick qui, avec son radieux rEvo joue les animateurs radiaux. Heuhh, radio pardon! Il n’a pas modifié la moyenne pression de son premier étage, d’où quelques problèmes d’injection d’oxygène. « Pour éviter les soucis de ppO2, adresse-toi à l’Agence Labricole», lui avec pourtant conseillé un Magic Mike toujours de bon conseil!
Si la remontée vers les premiers paliers se déroule sans anicroche, dans la zone des douze mètres, ça se gâte! Car Stéphane montre qu’un policier n’est pas forcément policé. S’égarant dans les multiples menus de son VR3, il perd ses compères et tombe nez à nez avec une vipère. Ah non, c’était une couleuvre. N’empêche, il a eu une peur aussi bleue que sa combi. «Les gars, quand je vous ai retrouvés, c’est la première fois que j’ai été aussi content voir vos tronches de cake », avouera-t-il à ses binômes une fois tout danger écarté.
Alors que les minutes s’égrainent, un SNLE surgit des Abysses, le bruit en plus. C’est le Blache qui manie ce qui ressemble à une torpille M48! Obligeamment, il en laissera l’usufruit à qui veut tenter de s’en servir. Là aussi, «ça envoie du gros».
Après plus de deux heures d’immersion, les têtes commencent à percer la surface. Tout le monde est là. Cinq plongeurs ont atteint les 100 mètres. Cinq autres les 80.
Marcus déployant une énergie digne du moins oscarisé de tous les acteurs barbus, apporte à nouveau son soutien à chacun pour hisser tout le matériel au sec. Si son surnom n’avait pas été Kusdiver et si l’équipée s’était déroulée ailleurs qu’à la Pierre-à-Bise, on l’aurait presque embrassé, le Marcus. Mais tant de coïncidences, ça aurait fait presque trop bizarre dans le paysage.
Finalement, il a été ravi qu’on se contente de lui payer 8 bières et demi à l’apéro. Faisant leur effet, elle lui ont même permis d’inventer un nouveau dicton : «A la pierre qui roule, je bois des mousses!»
Nicolas Maury - possesseur d'un menhir noir
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Que vous soyez débutants ou confirmés, plongeurs air, Nitrox ou Trimix, amateurs d'épaves, de tombants ou encore de petits poissons ce site vous permettra de prolonger votre passion ... même loin de l'eau.
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