L'épave mesure 70 mètres de long et 10 de large et nous ne sommes plus que tout les deux, c'est vraiment agréable. L'ambiance est un peu "verte", comme au Bourget en surface l'été mais ... en moins lumineux. Un mérou, bien caché dans les cales se sauvent quand Alex qui fait pleins de bulles arrive... Les nuages d'anthias bien décrits dans les récits des plongeurs sont aussi ici, particulièrement denses. C'est vraiment sympa de se retrouver seul sur une épave dans de l'eau agréablement tiède, entourés de poissons... Nous faisons tranquillement le tour du bateau. La partie avant est plus détruite que dans ma mémoire... les amas de tôle abritent beaucoup de poissons. Ces tôles sont curieusement recouvertes d'huitres et des moules tenues par un élastique à un caillou jonchent le sol.... étrange !!! Revenus à la poupe, nous regardons encore ce canon qui pointe à jamais vers la surface, un petit tour vers le gouvernail pour voir que l'hélice n'est plus là et nous attaquons notre remontée. Nous quittons la Drôme après 30 minutes passés dessus. Pour ma part, 45 minutes de paliers me séparent de la surface. Alex sortira dix minutes plus tôt. La mer est calme. Nous regagnerons le port et c'est quasi de nuit que nous plierons notre bardât. Une figure locale viendra saluer Bastien : Luc Vanrell, l'inventeur de l'épave de Saint Exupéry. Nous échangerons quelques mots sur les difficultés de vivre de la plongée loisir: les deux proffessionnels se tournant depuis quelques temps vers les travaux sous marin.
Nous rejoindrons ma petite famille au "Bar de la Marine" au vieux port, bien connu depuis la série de films de Pagnol, pour y boire une bonne bière ... Après une nuit passée au B&B de Marseille la Valentine (que je déconseille tant l'ambiance y est malsaine...) nous nous orienterons sur les résurgences de Cassis..... mais c'est une autre histoire...