Amoco
envoyé par csaplongee
Le naufrage de l'Amoco-Cadiz
Mais l'épave peut être plongée !! Elle est bien sûr gigantesque et en très mauvaise état car les tempêtes en cet endroits de la côte sont particulièrement violentes et ont eu raison du mastodonte.
La vision d'apocalypse que les habitants de Portsall découvrent à l'aube du 17 mars 1978
image Lefèvre
Nous avons plongé sur le sister ship de l'Amoco Cadiz, le Haven au large de Gènes en Italie, qui repose à plat sur un fond de sable par 85 mètres de fond. Pour voir le sujet, c'est ici.
Le fil des événements :
 
Le 16 Mars 1978 dans la matinée, le pétrolier libérien Amoco-Cadiz, Capt. Pascale Bardari, chargé de 219617 tonnes de pétrole brut iranien, en route du Golfe Persique vers Rotterdam s'apprête à contourner Ouessant. La tempête fait rage comme souvent à pareille époque avec des vents de secteur ouest atteignant 130 Km/h dans les rafales. A 9 h 45, survient une avarie de barre sur le pétrolier.
Très vite, le lourd navire ne pouvant plus gouverner vient en travers des lames et commence à dériver. Dans un premier message capté par Radio-Conquet vers 11 heures, le pétrolier demande l'assistance d'un remorqueur et se situe à 10 milles Nord d'Ouessant. Ce message est aussitôt répercuté sur le remorqueur allemand Pacific, Capt. Weinert, basé à Brest et qui remonte le Chenal du Four en direction du Pas-de-Calais. A 11 h 28, le Pacific fait une offre de service de type "Lloyd's open form"à l'Amoco Cadiz qui dans un premier temps la décline. S'ensuit une longue tractation sur le montant de l'assistance, ce qui retarde considérablement l'intervention du remorqueur. Lorsque le marché est enfin provisoirement conclu, le Pacific passe une remorque. Il est alors 13 h 15. Malheureusement la masse est trop énorme pour le remorqueur qui ne parvient qu'à freiner la dérive et dans une mer de plus en plus dure, la première remorque casse trois heures plus tard. Le vent est à présent plein ouest force 8, rafales 9 à 10 et le pétrolier à 5 milles de la côte. Une seconde remorque est prête après deux heures d'efforts et cette fois, le Pacific va tenter de remorquer le pétrolier par l'arrière. Mais dans les conditions particulièrement difficiles de cette seconde tentative, ce n'est que peu après 20 heures que le remorquage peut reprendre.
Le Capitaine Bardari ordonne alors de mouiller l'ancre bâbord tandis que le remorqueur essaie fébrilement de contenir l'infernale dérive pendant une heure. Quelques minutes plus tard, l'arrière talonne par 18 mètres de fond, ce qui provoque une voie d'eau à la machine et la perte de l'énergie électrique. A 21 h 40, l'arrière du pétrolier touche une nouvelle fois et cette fois, le pétrole commence à s'échapper. Jugeant sa situation désormais sans espoir, Bardari fait tirer des fusées rouges et vers 22 heures, l'Amoco Cadiz s'échoue définitivement sur le récif de Men Goulven, à un mille de la côte de Portsall vomissant des flots de pétrole par ses flancs crevés. Tous les efforts du Pacific ont été vains et l'une des plus grandes catastrophes écologiques de la planète est en marche.
A 23 h 18, le Capitaine Bardari envoie enfin son premier SOS, demandant une assistance immédiate si possible par hélicoptère. Un hélicoptère Super Frelon décolle alors de la base de Lanvéoc Poulmic et fait route vers le pétrolier. Dans des conditions extrêmes, trois opérations d'hélitreuillage permettent de sauver la totalité des 44 hommes présents à bord qui sans cette intervention étaient voués à une mort quasi certaine.
Dans le même temps, le Vice Amiral Coulondres, Préfet Maritime de Brest déclenche le plan Polmar-mer. Des unités de la Marine appareillent avec à leur bord de la craie, des produits dispersants et détergents. Face à l'ampleur sans précédent du déversement, ces moyens dérisoires ne seront pas d'un grand secours.
A l'aube du 17, c'est un spectacle de désolation que découvrent les habitants. Une épaisse nappe marron écrase les vagues et se répand lourdement sur les plages et les rochers. L'odeur écœurante du brut est transportée par les rafales loin à l'intérieur des terres. En quelques jours, ce sont quelque 300 kilomètres de côtes qui sont souillées. Pour toute une région, c'est une catastrophe économique qui vient s'ajouter au désastre écologique. La pêche, l'ostréiculture, la récolte des algues, le tourisme en sont les premières victimes. Mais il faut faire face et dans un magnifique élan, militaires ou marins, volontaires locaux ou lointains, enfants des écoles ou retraités, armés surtout de leur farouche volonté vont entamer le nettoyage de chaque mètre carré de littoral souillé. Cette tâche obscure autant que nauséabonde demandera plusieurs mois.
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