L'écrevisse signal
Pacifastacus leniusculus
mars 2010
L'écrevisse de Californie peut atteindre de grandes tailles jusqu 'à 15 cm pour un poids de 150 grammes . De coloration brune en général le dessous des pinces est de couleur rouge vif et le dessous du corps est bleuté chez les specimens les plus gros .
 
La détermination s'effectue grâce à l'addition des critéres suivants : un rostre dont les bords sont parralléles, une tache le plus souvent blanchâtre ou parfois bleutée à la jonction du doigt mobile et du doigt fixe sur la partie supérieure des pinces et un céphalothorax lisse .
 
Cycle de develloppement :
L'accouplement a lieu en automne à une température de l'eau inférieure à 10°. Les oeufs au nombre de 200 à 250 par femelle sont pondus quelques semaines plus tard et sont portés par la femelle qui les incube pendant 6 à 9 mois La durée d 'incubation augmente si la température de l'eau diminue . Les juvéniles restent accrochés aux pléopodes de leur mére jusqu'à leur deuxiéme mue . Aprés laquelle ils deviennent totalement indépendants. De plus l'écrevisse de Californie est mature plus tôt que l'écrevisse à pieds blancs (environ deux ans) .
L'écrevisse de Californie est peu active en période froide et redevient actif au printemps. Présentant un comportement nocturne, son régime alimentaire varié se compose principalement de petits invertebrés, de tétards de grenouilles et les plus gros sujets de part leur taille et leur agréssivité naturelle sont prédateurs d'amphibiens et de poissons de taille plus importantes. Le cannibalisme est très présent et la compétiton est trés forte , il n' est pas rare de rencontrer des sujets amputés d'une pince.
En France, on la rencontre plutôt dans les cours d'eau rapide et bien oxygéné de la zone à truites, mais aussi dans certains lacs et étangs . Elle peut aussi subsister à une forte baisse d'oxygéne lorsqu'elle séjourne temporairement sur le milieu terrestre ,ou elle peut se déplacer sur quelques dizaines de métres .
 
L'écrevisse de Californie est classé :
"Espéce susceptibles de provoquer des déséquilibres bilologiques" (article R 432-3 du code de l'environnement) L'introduction en milieu naturel est interdite .
L'écrevisse "Signal" ou de Californie et l'écrevisse à pieds blancs occupent la même niche écologique. Cependant le Signal fabrique un nombre plus important d'oeufs , à une maturité sexuelle plus précoce, une taille plus importante, une trés forte agressivité naturelle ce qui en fait l'espéce la plus dangereuse vis à vis de l'écrevisse à pieds blancs avec laquelle la cohabitation est impossible .
Un beau spécimen capturé par Alex à la prise d'eau de Talloires - lac d'Annecy
Voici quelques indications pour bien les reconnaître :
- Ecrevisse "signal" de Californie (Pacifastacus leniusculus): 1: pinces avec tâche bleutée ou blanche, rouge sur le dessous    2: céphalothorax et pinces lisses
- Ecrevisse américaine (Orconectes limosus): 1: ergot pointu sur l'article précédant les pinces   2: rostre à bords parallèles en forme de gouttière    3: épines de part et d'autre du sillon cervical    4: tâches brunes sur l'abdomen
- Ecrevisse rouge de Louisiane (Procambarus clarkii):  1: rostre à bords convergents   2: sillons très rapprochés   3: nombreuses aspérités sur le thorax et les pinces   4: écrevisse de couleur rouge
UN ENVAHISSEUR VENU D’AILLEURS
 
C’est d’abord Orconecte Limosus qui a gagné l’Europe par l’intermédiaire d’un pisciculteur allemand en 1890. En France, c’est d’abord cette écrevisse appelé aussi Cambarus Affinis, qui a été l’objet d’acclimatation en 1910, cela constitue le point de départ de la propagation des écrevisses américaines en Europe.
 
L’écrevisse « Signal » où de Californie est, comme son nom l’indique, originaire de la côte ouest des Etats Unis. Elle a été introduite en France en 1976. L’autre espèce « écrevisse rouge de Louisiane » Procambarus Clarkii , présente dans certains plans d’eau en Ardèche, a d’abord été introduite en Afrique, au Kenya, puis a rejoint l’Europe par l’Espagne en 1978.
 
L’été 2007, la Fédération de Pêche de l’Ardèche a procédé a un sondage sur le Grozon , entre Lamastre et St Barthélémy-Grozon, afin de délimiter la zone d’invasion , qui a pour origine le déversement dans un lac collinaire en 1982.
IL VIT SUR LE MËME HABITAT que nos espèces autochtones : Ecrevisse à pieds blancs (austropotamobius pallipes) en ardèche, Ecrevisse des torrents (austropotamobius torrentium) et Ecrevisse a pattes rouges (astacus astacus), c'est à dire ruisseaux bien oxygénés, eau de bonne qualité et fraîche.
 
Plus fécondes, maturité sexuelle à 2 ans, plus agressive, elles éliminent les espèces autochtones des biotopes dans lesquels elles pénètrent. Si aucune mesure n’est prise, la disparition des écrevisses indigènes est probable à plus ou moins long terme.
 
PORTEUSE SAINE DE LA PESTE DE L’ECREVISSE, l’aphanomycose qui a décimé les populations à travers toute l’Europe. Cette pathologie serait apparue en France vers 1875, elle continue de sévir aujourd’hui.
 
Une délimitation des sites colonisés est en cours de réalisation et viendra compléter la cartographie réalisée par la fédération en 2007.
 
UNE STRATEGIE DE LUTTE : la pression de pêche seule ne suffit pas, car les prélèvements, aussi importants soient ils, font diminuer le nombres de sujets, mais laissent la niche écologique libre à disposition pour une recolonisation.
 
Un test , grandeur nature ,d’une méthode de stérilisation efficace en bassin, va être mis en place sur la population, relativement peut importante de la Dunières à Vernoux en septembre 2008. Ce principe d’éradication consiste à capturer sur un site un maximum d’écrevisses , de tuer les femelles et les petits mâles, puis à relâcher les gros mâles une fois stérilisés, ceux-ci , plus agressifs, tuent une partie des mâles non capturés et féconds. Les mâles stérilisés vont alors chercher les femelles non capturées et s’accoupler avec elles une semaine avant les autres mâles annulant ainsi tout espoirs de reproduction. De nombreux tests en milieu confiné ont été très concluants, ce protocole a abouti à l’absence de pontes viables chez les femelles et à la mort d’un certain nombre d’entre elles. Une fois l’accouplement réalisé, tous les mâles relâchés périssent avant la période de reproduction suivante. Au bout de quelques années de ce protocole on devrait parvenir à détruire la population du site.
 
LES ENJEUX SONT FORTS sur les zones ou les populations de « Signal » sont proches des populations d’Ecrevisses à pattes blanches , de truites « Fario » et pour toute la faune benthique .
Cette méthode d éradication des écrevisses de Californie est préconisé par Monsieur Théo Duperray Hydrobiologiste.
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