Nous voilà donc bien concentré : deux palanquées vont partir avec 5/7 minutes d’intervalles, Bernard et moi puis Jérôme, Fabrice et Jean. Nous enfilons nos combardes et finalisons la préparations de nos recycleurs puis nous rejoignons la balise installée à demeure et descendons dans le noir après notre check à 6 mètres. Les bâtiments sont bien là, la pierre est rouge, l’ambiance surprenante. Bernard est chez lui, il se dirige, comme prévu, vers l’entrée d’un long couloir, les cellules correspondent et nous pouvons ainsi prendre chacun une cellule pour se retrouver ensuite. Les jeux des lumières de nos phares sont un vrai régal. Nous sortons par la fenêtre de la dernière cellule pour rejoindre l’étage inférieur et là rebelote, nous nous baladons dans ce bâtiment et visitons des salles plus ou moins grandes. Un poêle est encore là. Ce n’est pas de la cendre qu’il le recouvre en parte mais du limon qui recouvrira tôt ou tard la totalité de ce monastère. Nous sortons de nouveau par une fenêtre longeons le bâtiment jusqu’à son angle le plus au sud puis traversons ce qui fût les jardins pour descendre un escalier avec une belle rampe métallique qui nous conduit vers une succession de voûte. Elles correspondent entre elles par derrière mais nous sommes à 71 mètres et la visi qui était jusque là tout à fait correcte, de l’ordre de 3-4 mètres, se détériore. Bernard me fait signe que nous ne rentrerons pas et nous rebroussons chemin.
Pas de course
Bernard et en circuit ouvert, il avance à une allure soutenu car si nous voulons faire le tour complet il ne faut pas traîner. Je n’ai plus l’habitude de speeder avec le rEvo sur le dos et je sens que l’essoufflement n’est pas loin. Du coup pour faire les images c’est un peu à l’arrache, mais la progression dans cette ambiance est magique. C’est vraiment différent par rapport à une plongée spéléo, là les galeries (les couloirs) sont bien droits, les angles marqués et les changements de direction nets.
Nous suivons un muret qui remonte en droite ligne pour nous conduire à un nouveau bâtiment. Il est facile d’imaginer les moines se promenant dans ces jardins en déambulant dans ses escaliers. Soudain dans le grand mur rouge, un trou se dessine, il s’agit d’un œil de bœuf. Bernard me demande d’attendre, il passe devant moi en repartant d’où nous venons et disparaît. Les secondes filent et sa lumière est de nouveau visible mais cette fois dans le trou. Nous faisons quelques images puis remontons le long du mur pour arriver sur une terrasse. Là les arbres sont toujours bien droits et nous commençons nos paliers au sommet de l’un deux : magique et complètement incongru. Nous avions décidé de rentrer à la berge afin de ne pas faire nos paliers en pleine eaux : la route est longue !!!
Que vous soyez débutants ou confirmés, plongeurs air, Nitrox ou Trimix, amateurs d'épaves, de tombants ou encore de petits poissons ce site vous permettra de prolonger votre passion ... même loin de l'eau.